Le 1er et le 2 février 2019, pendant une heure, une dizaine de mélodies de Gabriel Fauré, Henri Duparc, Vincent d’Indy, Claude Debussy, André Caplet, tous compositeurs susceptibles d’avoir côtoyé Baudelaire, croisent dix poèmes tirés du recueil des Fleurs du mal. Un moment tout en vibration.

Charles Baudelaire fait trembler le Château de Prévessin.

Chansons en musique et musique des mots, une heure plane entre les amours, les souvenirs, les mélodies, les mètres, les airs, les mesures, comme un albatros dans le tournis des vents et le déchaînement de la mer.

Les murs vibrent d’une dinguerie emplie de passion, de toutes les passions, toutes les passions humaines, en songes, en rêves, spleenétiques à souhait.

On pourrait y voir un hémisphère dans une chevelure, une invitation au voyage, une chanson d’après-midi, un chant d’automne ou un sonnet d’automne sous la coupe d’une lune claire et parfumée.

Un air impalpable emplit la bâtisse d’un désir éternel, d’une femme langoureuse, d’un rêve inextinguible.

Un moment de pâmoison pour s’évader et se laisser vibrer avec suavité.

Un moment unique, comme une caresse au chat ou un frôlement du vent…